La fondation de l’association remonte à 1919 qui a généré ensuite la création d’une maison de vacances (1931) et une maison de retraite (1933), toutes les deux situées à Malataverne sur la commune de BEAUX (Haute Loire)
En 2001, l’association changeait de nom pour devenir MAHVU 42-43.
Au 1er janvier 2010, celle-ci était scindée en trois entités dont le siège commun est situé à Saint-Étienne :
MAHVU 42-43 (Siège social) 27 rue Louis Braille 42000 SAINT ETIENNE).
MAHVU HANDICAPS (foyer médicalisé)
MAHVU SENIOR (Hébergement de personnes âgées dépendantes)
– 1919 : création de l’Union Amicale des Aveugles1931 : la maison de vacances voit le jour à Malataverne -en Haute-Loire.
– 1933 : création de la maison de retraite à Malataverne
– 2001 : l’association change de nom et devient MAHVU 42-43
– 2010 : Scission de l’association MAHVU 42 43 avec l’EHPAD, la MAS et le FAM pour créer deux entités autonomes MAHVU SENIORS et MAHVU HANDICAPS
Femme et hommes d’exceptions
Après ses études à Paris, Valentin Haüy devint traducteur, puis interprète du roi en 1783.Valentin Haüy
(Vécu du 13 novembre 1745 au 19 mars 1822)
Alors qu’il assistait à une représentation donnée par de jeunes aveugles en 1771 à la Foire de Saint Ovide place Louis XV (place de la Concorde), il est tellement choqué de l’accueil moqueur qui leur est réservé qu’il décide de fonder une école spécialisée, qui se nomme de nos jours, l’Institut national des jeunes aveugles). Il est ainsi l’un des premiers à se soucier du devenir socio-culturel des personnes aveugles. Sa volonté était de permettre aux aveugles de lire. Il créa ainsi des caractères spéciaux : des lettres romaines de forme ordinaire, mais de taille très supérieure, il s’en servit pour gaufrer des feuilles de papier cartonné. Ce système de lettres en relief lui permit d’enseigner la lecture, l’orthographe et le calcul, ce qui lui valut les encouragements de l’Académie des sciences. Au-delà de cette volonté d’instruction, il s’attacha à promouvoir leur insertion par le travail. De ce fait, en 1786, l’institution des Enfants Aveugles était née. Elle deviendra l’Institution Royales des jeunes aveugles, puis l’institut national des jeunes aveugles. Son objectif était d’instruire les élèves et de leur apprendre un travail manuel : filature, impression typographique La consécration de son travail intervint le 26 décembre 1786 lorsque Valentin Haüy présenta à Versailles les vingt-quatre pensionnaires que comptait alors l’institution sous la Révolution, l’institution fut prise en charge par l’état, le 28 septembre 1791, et devint l’Institut national des aveugles travailleurs, Valentin Haüy participa activement à la vie politique de son temps, et connut des heures difficiles sous le Consulat. À l’appel du tsar Alexandre Ier, il partit pour Saint-Pétersbourg en septembre 1806, afin d’y fonder une école qu’il devait diriger pendant onze ans. Il rentra à Paris où on l’avait presque oublié, en 1817,Lorsque, en 1889, Maurice de La Sizeranne créa une association ayant pour vocation d’aider les aveugles et les malvoyants, il lui donna nom de cet homme illustre qui contribua grandement à l’insertion des aveugles.
Intéressé très jeune par l’usage des outils, Louis Braille se blesse gravement à l’œil droit, qui est infecté, à l’âge de trois ans. L’infection se propagea à l’œil gauche et provoqua la cécité. En 1819, convaincu par la nécessité d’une bonne instruction, ses parents ont réussi à obtenir une bourse pour son admission à l’Institution royale des jeunes aveugles, école fondée par Valentin Haüy. À l’école, l’apprentissage de la lecture sur des lettres en relief était possible contrairement à l’écriture puisque l’impression est faite avec des lettres cousues sur du papier cartonné. Très bon élève, Louis Braille obtient, dés l’âge de 15 ans, des responsabilités d’enseignement. En 1821, Charles Barbier de La Serre présenta à l’Institution royale des jeunes aveugles son système de sonographie. Louis Braille se montra intéressé par ce système qui était une représentation des sons et non de l’alphabet, ce qui sépara grandement l’inventeur confirmé de l’enfant. Louis Braille travailla avec acharnement alors à développer son propre système. C’est ainsi qu’en 1827, cette écriture reçoit pour la première fois la sanction de l’expérience : la transcription de la «grammaire des grammaires» En 1829 parait, imprimé en relief linéaire qui est encore l’écriture officielle à l’institution, l’ouvrage intitulé à Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux. C’est le «véritable acte de naissance du système braille». Amélioré par la suite, le système braille est un alphabet calqué sur celui des voyants. Il est facile à déchiffrer et à enseigné. Le braille se développera assez rapidement, mais il faudra attendre vingt-cinq ans pour qu’il soit officiellement adopté en France. Louis Braille, organiste aguerri, adapta son système à la notation musicale Dès 1835, il est contraint d’alléger son emploi du temps en raison d’une santé déclinante, jusqu’à ce qu’il démissionne de ses fonctions d’enseignant en 1844. Il consacra alors davantage de temps à son travail et inaugura en 1847 la première machine à écrire le braille. Il succombe à une tuberculose le 6 janvier 1852. Inhumé à Coupvray, sa dépouille (sauf ses mains) sera transférée un siècle plus tard au Panthéon. Louis Braille a largement contribué à rendre la culture accessible à ses pairs en mettant au point cet ingénieux système de lecture tactile à points saillantsLouis Braille
(Vécu du 4 janvier 1809 au 6 janvier 1852)
Musicienne et écrivaine, Guilly d’Herbemont s’est installée à Paris où elle eut l’occasion de découvrir que les aveugles étaient de plus en plus menacés par la motorisation des transports. Vivant Boulevard de Courcelles à Paris, prés d’un foyer pour aveugles, situé rue Daru, elle avait en effet l’occasion d’observer les dangers inhérents à leurs déplacements dans les rues qui ne disposaient, alors, que de très peu de feux de croisement et de passages protégés. Ainsi, tourmentée par cette problématique, elle se persuada de l’absolue nécessité de munir les aveugles d’un objet distinctif. Inspirée par les bétons blancs utilisés par les agents de circulation, elle a eu alors l’ingénieuse idée de créer la canne blanche. En munissant les personnes aveugles de cet outil, elle souhaitait qu’ils puissent signaler aux automobilistes leur présence. C’est pourquoi, en 1930, elle conduisit une campagne en faveur de la reconnaissance de la canne blanche en écrivant un courrier au Directeur du quotidien à L’écho de Paris. Ce courrier, publié dans les colonnes du quotidien, aura un grand retentissement auprès de l’opinion publique et alerta le préfet de police et le directeur de la police municipale. L’idée fit rapidement son chemin et son adoption fut acquise tout comme son officialisation, à la suite d’un référendum organisé à l’Hôpital Quinze-Vingts. Le 7 février 1931, au Cercle de l’Union interalliée, en présence de plusieurs ministres, elle remit symboliquement deux cannes blanches, l’une au président des aveugles de guerre, l’autre à une aveugle civile, les deux premières d’une série de 5 000 qui furent par la suite distribuées gratuitement sur ses fonds propres. En seulement 18 mois, la canne blanche conquerra l’Europe et les Etats-Unis. Son action auprès des personnes aveugles ne s’arrêta pas là puisqu’elle s’employa à les distraire en organisant, par exemple, le 11 juin 1933, Salle Pelyel, un spectacle suivi par 3000 aveugles et qui réunissait les grandes vedettes de l’époque. Son ingéniosité, sa détermination, sa persévérance, ses qualités d’organisatrice, son opiniâtreté et sa générosité font de Guilly d’Herbemont, Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur, une femme d’exception.Guilly d’Herbemont
(Vécu du 25 juin 1888 au 28 février 1980)